Bibliographie attention

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III. Conclusion

Quelques remarques générales mais importantes sur le plan pratique et clinique pour clôturer cette présentation. Alors que l’attention est sollicitée à des degrés divers dans l’ensemble des activités humaines, son ubiquité est associée à l’impossibilité de l’isoler en tant que telle. Nous faisons en effet toujours attention à quelque chose et « l’acte attentionnel » ne peut être étudié indépendamment de l’information, physique ou mentale, sur laquelle se porte notre attention, ni de « l’acte cognitif » (perception, mémorisation, raisonnement, etc.) qui y est associé. Ce sera donc toujours de manière indirecte que nous serons contraints de procéder pour appréhender l’efficience attentionnelle d’un sujet. Cette contrainte engendre différentes implications dont la plus importante réside dans la nécessité de procéder à des recoupements de données avant de se prononcer sur la qualité de l’efficience attentionnelle d’un sujet. En d’autres termes, on s’assurera que le profil de performances pour une composante attentionnelle donnée est ou non altéré à partir des observations émanant de plusieurs épreuves spécifiques à cette composante. Par ailleurs, tout un éventail de facteurs tels le manque de familiarisation avec le paradigme proposé, l’existence de troubles cognitifs associés (limitations de la mémoire de travail, entre autres), la prise de médication, l’état psychologique, le niveau de collaboration du sujet, etc. doivent amener l’examinateur à procéder, avant de se prononcer, à des investigations complémentaires voire au retest à certaines épreuves. On sait également combien les patients cérébrolésés se singularisent et ce, indépendamment des facteurs que nous venons de citer, par l’existence d’importantes fluctuations de leur efficience cognitive dans le temps, d’un jour ou d’un moment à l’autre. Ces fluctuations sont particulièrement cruciales et le plus souvent manifestes en ce qui concerne l’attention. Il s’agit donc là d’un paramètre que l’examinateur(trice) devra également prendre en compte et qui, à lui seul, dans certains cas, justifiera aussi un complément d’investigation.

Nous terminerons en soulignant le fait que ce survol des principales composantes attentionnelles et des outils d’évaluation disponibles ne doit pas faire perdre de vue que nous n’avons abordé dans cette présentation que les aspects de base, élémentaires de l’attention. Il existe en effet d’autres notions telles que la conscience, le contrôle ou encore les mécanismes d’activation-inhibition qui font actuellement l’objet d’études et de développements qui, outre le fait qu’ils concernent des aspects nettement plus élaborés de l’attention, permettront certainement dans un avenir que l’on souhaite proche d’affiner nos connaissances ainsi que les outils dont nous disposons.

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