Les cartoons de Cécile (9) + La chèvre


Cécile Péguin, orthophoniste salariée à Toulouse, partage avec nous son neuvième cartoon : devinez les sentiments de ses petits personnages.

Cécile aimerait vraiment beaucoup savoir si certains d’entre vous les utilisent et si vous auriez des idées pour en faire d’autres.

Merci Cécile !!!

 

SENTIMENTS
Un cartoon de ceeciile


La chèvre de Monsieur Seguin (adapté par Agnès Desjobert pour ses patients).

M. Seguin n’avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres.

Il les perdait toutes, de la même façon :
un beau matin,
elles cassaient leur corde,
s’en allaient dans la montagne,
et là-haut, le loup les mangeait.

Ni les caresses de leur maître,
ni la peur du loup,
rien ne les retenait.

M. Seguin ne comprenait pas.
Il disait :
« C’est fini ;
les chèvres s’ennuient chez moi,
je n’en garderai pas une. »

Seulement,
il ne perdit pas courage.
Il avait perdu 6 chèvres,
Eh bien,
il en acheta,
une autre – encore !

Ah ! qu’elle était jolie,
la petite chèvre de M. Seguin.
Elle s’appelait Blanquette.
Un amour de petite chèvre.

M. Seguin mit Blanquette dans un pré,
derrière sa maison.
Il l’attacha à un pieu.
Il venait voir souvent
si elle allait bien.

La chèvre était très heureuse.
Elle broutait l’herbe de bon cœur.

M. Seguin était ravi.
Il pensait :
« Enfin, voilà une chèvre
qui ne s’ennuiera pas chez moi ! ».

M. Seguin se trompait,
sa chèvre s’ennuya.

Un jour,
elle regarda la montagne
et dit :
« Comme la montagne est belle !
comme c’est  beau ! »

Alors,
à partir de ce jour,
elle s’ennuya,
elle maigrit,
et elle eut moins de lait.

M. Seguin s’en apercevait bien.
Sa chèvre avait quelque chose,
mais il ne savait pas
ce que c’était…

Un matin,
comme il achevait de la traire,
la chèvre se retourna
et lui dit :
« Ecoutez, M. Seguin,
je m’ennuie chez vous.
Laissez-moi
aller dans la montagne. »

M. Seguin cria :
« Ah,  toi aussi !
Comment,
Blanquette,
Tu veux me quitter !

Et Blanquette répondit :
« Oui, monsieur Seguin.

-Est- ce que l’herbe te manque ici ?
– Oh !  non, M. Seguin.

-Qu’est-ce qu’il te faut ?
Qu’est-ce que tu veux ?

–    Je veux aller
dans la montagne, M. Seguin ;

– Mais, malheureuse,
Il y a le loup
dans la montagne .

    – ça ne fait rien.
Laissez-moi
aller dans la montagne.

Le loup va encore me manger
une chèvre !
Eh bien, non…
Je te sauverai !
Je t’enfermerai dans l’étable.
Tu y resteras toujours.

Il l’emmena dans l’étable,
et ferma la porte à double tour.
Malheureusement,
il avait oublié la fenêtre.
Dès qu’il eut le dos tourné,
la petite s’en alla…

Quand la chèvre blanche
arriva dans la montagne,
ce fut un ravissement général.

La chèvre était heureuse.
Plus de corde !
Et quelle herbe !
Et des fleurs partout !

Ce fut une bonne journée
pour la chèvre de M. Seguin.

Tout à coup, le vent fraîchit.
La montagne devint violette.
C’était le soir…

–    Déjà !
dit la petite chèvre,
et elle s’arrêta
fort étonnée.

En bas, elle voyait à peine
la petite maison de M. Seguin.
Elle disparaissait dans le brouillard.

Soudain, elle entendit un hurlement.
Pendant toute la journée,
elle n’avait pas pensé au loup.

Au même moment,
une trompe sonna,
bien loin, dans la vallée.
C’était la trompe de M. Seguin…
Elle l’appelait :

–    Hou ! Hou ! Hou !!
faisait le loup.

–    Reviens ! Reviens !  Reviens !!
criait la trompe.

Blanquette voulait revenir, chez M. Seguin.
Mais elle se rappela :
la corde et la clôture.
Elle ne pourrait plus, se faire à cette vie !
Elle se décida donc
à rester dans la montagne.

La chèvre entendit
un bruit de feuilles.
Elle vit deux oreilles
et deux yeux luisants.
C’était le loup !

Immobile,
il regardait
la petite chèvre blanche
en se léchant les babines.

Blanquette se sentit perdue.
Elle le savait :
Les chèvres ne tuent pas les loups !

Le loup la mangera,
mais pas tout de suite !

Et le loup s’avança.
Alors, la brave chèvre se défendit
avec ses petites cornes.

La bataille dura
toute la nuit.
Blanquette voulait tenir
jusqu’à l’aube.

Les premières lueurs du jour, apparurent.
Et la courageuse Blanquette
s’allongea par terre.

Alors, le loup se jeta sur elle
et la mangea…

Ainsi finit
l’histoire
de Blanquette ,
la petite chèvre
de M. Seguin.

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