E.L.FE, Évaluation de la Lecture en FluencE
Outil permettant d’évaluer rapidement le niveau de déchiffrage des élèves du CE1 à la 5è à partir de la lecture d’un texte pendant une minute.
La modalité de lecture sur 1 minute a été choisie car une lecture sur un temps plus long ne donnait pas une meilleure sensibilité.
Les normes ont été établies à partir d’un échantillon représentatifs des élèves scolarisés.
E.L.FE est distribué gratuitement par Cogni-Sciences.
A vous de nous en dire plus si vous le souhaitez.
Les écoles utilisent bien souvent les outils de dépistage de Cogni-scienes, et c’est tant mieux, après tout : des outils, bien utilisés, c’est toujours un bon moyen d’avancer ! Mais là où
effectivement cela pose un souci, c’est quand les résultats trouvés à ces Tests de DEPISTAGE vont à l’encontre de nos observations… A nous, non seulement de rappeler la différence entre
dépistage et diagnostic, mais aussi de faire preuve de professionnalisme en expliquant, argumentant : j’utilise moi aussi certains item de l’ODEDYS (et aussi de la BALE, l’ELFE…) et pourquoi
s’en priver ? Les items de ces Tests sont eux-même issus d’outils orthophoniques (l’ECOSSE par exemple !). Ce qui fait la différence, c’est notre interprétation des résultats et l’analyse des
productions de l’enfant, au delà de la simple présentation des « notes ». C’est là que nous faisons la différence : à partir des mêmes outils, nous ne nous contentons pas de mpointer la difficulté
à travers le résultat : nous analysons, et proposons un projet rééducatif personnalisé. Et ça, ça change tout ! Tout à coup, je vois les CRBO d’un autre oeil : non plus comme cette obligation
chronophage, mais bien comme un outil de travail.
Bill,
Il n’y a aucune attaque contre toi, au contraire, tu passes énormément de temps à trouver des infos que tu partages ici et j’en suis une des grandes consommatrices et fans. Mais là, j’étais un peu remontée (et ça ne date pas de maintenant) contre ce labo. Je viens d’ailleurs de poster un mail sur Ortho Québec, que je fais suivre en partie sur NPLO.
Tu peux diffuser ou pas, tu vois
Bonjour Evelyne,
Tes remarques soulèvent de nombreuses questions et réflexions. Voici comment je vois les choses mais je suis ouvert et prêt à remettre tout cela en cause.
– La première question est quasiment d’ordre juridique puisqu’il s’agit de savoir si le labo Cogni-Sciences respecte les droits des auteurs. Je ne peux que supposer que oui et leur faire confiance.
– La seconde réflexion concerne la distinction entre tests diagnostiques et tests de dépistage. A mon avis, la frontière est floue et j’en veux pour preuve que les derniers utilisent des parties des premiers. La différence essentielle réside dans le fait que les uns sont plus détaillés et plus ciblés que les autres, ces derniers étant par définition appliqués à tous les enfants d’une même cohorte alors que les premiers sont sélectionnés en fonction des résultats au « dépistage ». Mais le diagnostic des diverses dys reste bien, il me semble, du seul ressort des orthophonistes (et/ou neuropsys) comme un diagnostic médical reste du ressort des médecins.
– Ce qui amène à la troisième question qui est d’ordre déontologique et que je subdivise en deux étapes.
1. Est-il souhaitable que les enseignants ou les services de santé scolaire aient accès à des outils de dépistage des dys ? On aurait pu envisager de créer des postes d’orthophonistes scolaires (comme il y a des médecins scolaires) qui seraient chargés de pratiquer ces dépistages. Si on ne l’a pas fait, c’est sans doute par souci d’économie. Les enseignants et les médecins scolaires étant concernés en première ligne par les enfants dys, il a paru logique de leur demander de s’en charger et il est dès lors logique de leur en fournir les moyens. Remarque au passage que le problème se pose avec moins d’acuité en Belgique qu’en France puisque, en Belgique, de nombreux logopèdes travaillent au sein même des écoles et sont en contact étroit avec les enseignants des enfants qu’ils prennent en charge.
2. Dans la mesure où des tests de dépistage sont utilisés par des non orthos, empiète t-on sur les prérogatives des orthos et les gêne t-on dans leur travail diagnostique ? A mon sens, la réponse n’est affirmative que si ces non orthos ne transmettent pas les résultats détaillés de leurs investigations aux orthos concernés.
En définitive, si l’on veut bien me suivre dans ce raisonnement, le problème ne se situe pas dans la diffusion des outils mais dans l’usage qui en est fait et dans l’absence de « code de bonne conduite » entre les différents professionnels qui s’occupent des enfants. Et j’avoue que je ne comprends pas que cela ne se fasse pas « naturellement » car il ne s’agit après tout que de « savoir-vivre » et de logique élémentaire. Enfin, ces informations ne sont-elles pas obligatoirement reportées dans le dossier médical de l’enfant, dossier auquel tout parent a accès ?…
Ajoutons encore que l’on peut lire, sur le site Cogni-Sciences, que :
– Le dépistage des facteurs de risque est un bilan obligatoire de la 6ème année.
– Le dépistage individuel confirme les troubles et est de la compétence du Rased, du psychologue scolaire en collaboration avec le médecin scolaire, l’orthophoniste, le médecin qui suit l’enfant.
– Le diagnostic est complexe et nécessite la coordination des différents professionnels.
Amitié,
Hello,
Je n’ai pas encore regardé ce test, mais je voulais seulement rappeler que ce que propose ce labo de Grenoble sont uniquement des outils de dépistage largement utilisés dans nos écoles (et utilisent des bouts de nos Tests) et en aucun des Tests orthophoniques diagnostiques
Après, chacun fait ce qu’il veut mais dans ma région proche de Grenoble les gamins ont déjà été évalués dans leur école/collège et parfois même on leur a donné les corrections ! Et quid de nos évaluations lors des bilans ? GGRRR