Caroline Ricard, que je remercie, nous envoie ce résumé de formation.
Le fonctionnement de la structure de pensée TED
par Brigitte Harrisson (Lachenaie, Québec, octobre 2006)
J’ai assisté cette semaine à cette formation fort intéressante, présentée par une personne ayant un bon sens de l’humour et ayant elle-même un TED non-spécifié de très haut niveau. Elle travaille présentement sur plusieurs projets et est continuellement en contact avec plusieurs personnes renommées pour leur expertise en la matière dont Dr. Mottron travaillant au Centre de Réadaptation Rivière des Prairies à Montréal, qui est un centre spécialisé auprès de la clientèle TED.
– De plus en plus, les recherches démontrent que le TED est un trouble neurophysiologique d’origine génétique. Ainsi, l’alimentation, les vaccins et les produits toxiques pourraient, peut-être, influencer la problématique sans pour autant en être les causes premières.
– Même si les personnes TED n’ont pas à priori de problèmes de comportements ou de santé mentale, il est possible, tout comme les neurotypiques (le terme qu’elle utilise pour les personnes non TED J) d’avoir une dépression, une psychose, de la schizophrénie, un rhume et des maux de tête! En d’autres mots, les personnes TED peuvent avoir aussi des troubles associés.
– «L’autiste est coupé du sens de l’information et non de la réalité.» (Brigitte Harrisson , 2005)
– La clé pour aider les personnes TED est d’être le plus DESCRIPTIF possible. En effet, les intervenants doivent trouver le moyen de mettre des détails sans faire de trop longues phrases : tout un défi! Lorsqu’une personne TED ne nous a pas compris, c’est peut-être que notre question n’était pas assez descriptive; lui dire alors : «Attends, je vais reformuler ma question». Ainsi, les questions Comment ça va? Quoi de neuf? ne font pas partie des questions descriptives!
– Il faut partir de leurs réalités connues pour expliquer et leur enseigner des notions nouvelles.
– Il faut faire attention à ce que l’on dit. Par exemple, lève ta main pour parler peut être compris ainsi : Lorsque je parle en classe je dois laisser ma main levée.
– Pourquoi ne pas faire visiter la nouvelle école d’un élève TED le soir, lorsqu’il n’y a pas beaucoup de personnes et lui donne le plan de l’école?
– Lorsqu’ils vivent de l’anxiété, les personnes TED apprécient que les neurotypiques ne parlent pas trop, car ceci n’est pas aidant pour eux et peut même augmenter leur anxiété.
– La stimulation précoce d’un enfant TED est optimisée par les livres (selon l’atteinte de l’enfant, il est possible de commencer à 3-4 ans l’apprentissage des lettres/bruits des lettres et de la lecture), l’accès à l’informatique et par la musique rythmique.
Mme Harrisson travaille en collaboration avec Georges Huart, une personne Asperger, entre autres pour un projet de DVD pour les CLSC. Voici le site de cet homme qui est aussi sur le conseil d’administration du FQATED : http://people.sca.uqam.ca/~huard/
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On peut le lire aussi sur ce site : http://www.asperger-integration.com/
Pour conclure, je vous cite cette phrase de Mme Harrisson :
«Le but premier de l’intervention est de diminuer l’anxiété chez l’enfant afin qu’il puisse gérer sa structure et ainsi avoir accès à l’information du monde environnant. L’accompagnant doit prendre le rôle de guide qui donne à la personne avec TED (peu importe son âge) accès à l’information».
Ce fût un plaisir pour moi de partager avec vous cette formation.
Lisez son livre : Le milieu scolaire et le syndrome d’Asperger
→ Disponible à la Fédération québécoise de l’autisme et autres troubles envahissants du développement FQATED :
65, rue de Castelnau Ouest — bureau 104
Montréal (Québec) H2R 2W3
Tél. : (514) 270-7386
Téléc. : (514) 270-9261
Surveillez les prochains documents écrits et audio-visuels qu’elle publiera sous peu.
Merci Mme Harrisson!