Je ne mets en partage cette émission de la chaîne Arte (avril 2008) qu’à titre d’information. Libre à vous de compléter ou de discuter …
Les dernières études menées aux Etats-Unis, au Canada et en Allemagne éclairent d’un jour nouveau les origines de la maladie d’Alzheimer, laissant espérer des traitements. Le chercheur David Snowdon, qui a pu mesurer pendant des années l’activité et l’agilité cérébrales de religieuses dans un couvent américain, a été autorisé, après la mort des nonnes, à rechercher dans leur cerveau d’éventuels indices de démence. Surprenant constat : alors qu’elles ont disposé de leur vivant d’une mémoire et de facultés intellectuelles très vives jusqu’à un âge avancé, ces femmes étaient atteintes d’un Alzheimer en phase terminale. Comment expliquer cette apparente contradiction ? Les conclusions de l’étude Snowdon ouvrent des perspectives prometteuses. Pourtant, ces pistes ne sont pas suivies par l’industrie pharmaceutique.
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Cette hypothèse de phénomène intra-cellualaire est très intéressante. Les critiques émises sur les traitements médicamenteux sont également très pertinentes.
Mais ce qui me frappe le plus dans ma pratique quotidienne, c’est l’hétérogénïté des profils de patients à la fois dans les troubles qu’ils présentent et surtout dans leur évolution. Chez certains patients suivis en rééducation on va observer un progression que l’on peut considérer comme lente (sur 4 années par ex), alors que chez d’autres patients qui présentent apparemment les mêmes troubles (mêmes fonctions cognitives perturbées, même intensité des troubles) on va avoir une progression beaucoup plus rapide de la maladie (1 à 2 ans) alors qu’ils bénéficient également d’un traitement médicamenteux et une prise en charge « cognitive ». il est clair que les variables en jeu (génétique, socio-culturelle, localisation cérébrale, moment du diagnostic, qualité de l’environnement dans lequel vit le malade…), leurs interactions sont nombreuses et que leur rôle respectif est très difficile à interprêter. Pour terminer je livrerais humblement cette remarque à votre réflexion: les malades que j’ai pu suivre le plus longtemps et qui sont restés « stables » longtemps dans leurs performances cognitives sont ceux chez qui il y avait un environnement familial qui s’impliquait dans la rééducation et qui avait su garder un environnement social de qualité dans lequel le malade pouvait participer (à son niveau).
JAC